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vermicompostage

Qu’est-ce que le vermicompostage  ?

Le vermicompostage, tout comme le compostage est un processus contrôlé de décomposition de la matière organique qui a pour objectif final de produire un amendement permettant d’augmenter la fertilité du sol. La différence majeure avec le compostage est l’apport de vers de terre en amont du processus de décomposition pour aider et accélérer le processus de stabilisation des déchets (Lim et al., 2016). Les vers de terre utilisés sont généralement des  épigés qui vivent naturellement dans la litière car ils se reproduisent vite et consomment une grande quantité de matière organique. Plus communément appelé lombricompostage, ce terme est trompeur car ce n’est donc pas le lombricus terrestris (lombric) qui est à l’œuvre dans cette technique. Eisenia foetida est bien souvent utilisé, à raison de 2 à 4 kg par m² au démarrage dans l’idéal.
Le Processus de vermicompostage est dit «  à froid  » (moins de 30°), ou avec une chauffe très limitée et contrôlée, afin de maintenir la population de vers en vie ainsi que la faune du compost durant tout le processus. Ceci est l’autre différence majeure avec le compostage dit «  thermique  », où les phénomènes de «  chauffe  », avec des températures pouvant atteindre 70°, puis de maturation crée des phases différentes.

Le vermicompostage est à l’origine une technique agricole qui fonctionne en plusieurs phases  :

  • Une phase de « vermiculture » où l’on va surtout chercher à augmenter la population des vers en contrôlant et en augmentant progressivement la quantité de matière organique disposée par-dessus un andain concentré en litière (milieu de vie des vers).
  • Une phase de vermiicompostage, lorsque la quantité de vers est suffisante  ; le but est alors de traiter la matière organique, apportée au fur et à mesure, qui sera transformée en humus par l’action des vers et des autres organismes vivants 
  • Une phase de migration des vers  : attirés par la nourriture que l’on placera dans un nouvel andain, les vers vont peu à peu quitter l’andain initial quand il n’y aura plus rien à y manger pour eux. Le lombriculteur peut alors procéder à la récolte du lombricompost mur.

Dans le cadre du projet VALOR, nous distinguons 4 types de sites de vermicompostage. Cette sélection n’est pas exhaustive, mais elle nous permet de nous concentrer sur quelques exemples emblématiques pour en analyser le plus possible de caractéristiques. Ces 4 types de sites, sont :

vermicomposteurs individuels (*)
vermicomposteurs collectifs en ville ( en fonctionnement « lent » ou « rapide »)
Plateforme de vermicompostage

(*) le vermicompostage individuel est déjà très largement documenté. Par ailleurs, le retour au sol de la matière organique dans ce cadre-là s’effectue de manière individuelle et privée. Notre projet n’étudiera donc pas de type d’installation.

Doan, T.T., Henry-des-Tureaux, T., Rumpel, C., Janeau, J.-L., Jouquet, P., 2015. Impact of compost, vermicompost and biochar on soil fertility, maize yield and soil erosion in Northern Vietnam: A three year mesocosm experiment. Science of The Total Environment 514, 147–154. https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2015.02.005