Le tri à la source des biodéchets sera obligatoire dès 2024 pour tous (entreprises comme particuliers) en Europe, comme le prévoit la directive européenne sur les déchets. En parallèle, les sols aussi bien français qu’européens font face à une baisse du taux de matière organique, nécessitant aujourd’hui la recherche d’autres modes de fertilisation et d’amendement et donc de source de matière organique. Pour répondre à ces enjeux liés à la gestion de la fertilité des sols ainsi que la valorisation de biodéchets, les acteurs, qu’ils soient concernés par l’agriculture ou par la gestion des déchets, font aujourd’hui face aux défis de développer des filières – diversifiés – de valorisation des résidus organiques sur les territoires.

Complémentaire du compostage et de la méthanisation, une troisième voie de valorisation émerge  : le vermicompostage. Capable de traiter le déchet depuis la ville jusqu’à l’amendement aux champs, le vermicompostage est un processus contrôlé de décomposition de la matière organique accéléré par un apport massif de vers de terre et de faune complémentaire associée. Cette technique se décline à toutes les échelles  : chez les particuliers (vermicomposteur individuel), de manière collective (vermicomposteurs collectifs) ou encore sous forme d’andains sur des plateformes urbaines ou agricoles.

Le projet VALOR souhaite identifier les bénéfices socioéconomiques, environnementaux et agronomiques du vermicompostage à l’échelle d’un territoire dans une logique d’économie circulaire locale. Pour cela, des expérimentations sont menées sur la métropole de Lyon où des filières structurées existent déjà.

Il fait appel à un groupement d’acteurs (agronomes, scientifiques, économes, acteurs de terrain) pour en étudier toutes les facettes.